Pourquoi recourir aux EnR thermiques ?
En France, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) définit des objectifs nationaux en termes d’EnR :
- Augmenter la part des énergies renouvelables, qui était de près de 15 % en 2014
- à 23% de la consommation finale brute d’énergie en 2020 ;
- à 32% de cette consommation en 2030 ;
- En 2030, les EnR devront représenter 40 % de la production d’électricité, 38 % de la consommation finale de chaleur, 15 % de la consommation finale de carburant et 10 % de la consommation de gaz ;
- Multiplier par 5 la quantité de chaleur renouvelable et de récupération (EnR & R) distribuée par les réseaux de chaleur.
Tout en essayant de maîtriser et de réduire ses consommations, les collectivités doivent réaliser des choix énergétiques qui contribueront à l’atteinte de ces objectifs. (Voir guide AMORCE « L’élu, l’énergie et le climat »).
Pour la collectivité, recourir aux EnR c’est d’abord valoriser les ressources du territoire – la biomasse, l’énergie du sous-sol, l’énergie solaire – tout en permettant de structurer et pérenniser des filières locales génératrices d’emplois. C’est également maîtriser ses coûts, car les coûts de fonctionnement des installations alimentées par des EnR sont plus faibles. Le prix des énergies renouvelables est plus stable et moins sujet aux variations géopolitiques, par exemple, le prix bois énergie est très peu fluctuant et l’énergie solaire est « gratuite ». De plus, la Contribution Climat Energie (CCE) aussi appelée taxe carbone, impacte fortement et de plus en plus les énergies fossiles carbonées. Concrètement, entre 2017 et 2022 l’impact de la CCE sera de + 11 €/MWh sur le gaz et + 15 €/MWh sur le fioul, ce qui va rééquilibrer le prix des fossiles en faveur des EnR. Enfin, c’est un engagement environnemental en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, et notamment de CO2, qui contribuera à respecter les engagements nationaux et internationaux.